Se mettre dans la peau de l’autre

 dans Accompagnement, Allumer, Avoir du courage, Bienveillance, Coaching, Inspiration, Leadership
  • Je suis un gestionnaire, j’ai 52 ans et pour moi, le travail c’est ce qui a le plus de valeur.
  • Je suis une étudiante de 20 ans et pour moi, le plaisir c’est ce qui est le plus important.
  • Je suis un homme d’affaires de 71 ans et je viens de vendre mon entreprise. J’ai du mal à quitter mon siège de PDG, à faire le deuil de ce dans quoi j’ai investi toute ma vie. 
  • Je suis une leader de 37 ans, j’envisage de partir 6 mois avec ma famille sur un voilier.
  • Je suis un leader de 41 ans et je trouve les jeunes de 25 ans et moins peu engagés au travail comparé à moi au même âge. 
  • Je suis une employée de 22 ans et j’envisage obtenir un poste de gestionnaire d’ici 1 an. 

Plus que jamais, nous assistons à un choc de valeurs entre les différents acteurs du monde du travail. Et chacun s’affirme haut et fort dans sa posture. Les opinions sont polarisées, c’est le moins qu’on puisse dire!

Il devient difficile, voire impossible de créer de la synergie dans cette situation où il semble que plus personne ne résonne avec personne. On retrouve donc des regroupements de gens qui « s’entendent » sur un même code de valeurs, de croyances, de fonctionnement et les autres sont mis de côté. Alors, il se crée des clans. Et les clans sont favorables à la création de conflits.

J’entends régulièrement: « Ah les jeunes de la générations Z, ils ne veulent pas travailler! » À cela, je réponds, vous n’avez pas tout à fait tort et je rajoute: « savez-vous pourquoi? »  En général, les yeux de mon interlocuteur s’écarquillent m’avouant n’avoir aucune idée du pourquoi et m’implorant de donner une réponse. 

Je ne répondrai pas à cette question dans ce texte. Je vais plutôt vous inviter à suivre ce lien afin d’écouter un podcast que j’ai fait sur le sujet. Ça s’appelle: Le défi de la génération Z: les approches à adopter en entreprise. Je m’entretiens avec Patricia Ponce, Vice-presidente et COO chez SELEKKTUS et Charles Thompson-Leduc.

À la place, je vais partager avec vous mon expérience d’actrice. On le sait, par définition, un acteur doit se mettre « dans la peau » de son personnage afin de bien l’incarner. J’ai pratiqué ce métier pendant plus de 20 ans, j’ai exploré les facettes de plusieurs personnages qui m’ont été offert de jouer. 

Se mettre dans la peau de l’autre

Se mettre dans la peau de l’autre c’est trouver une explication aux agissements de l’individu. C’est mettre les lunettes de cette personne pour comprendre comment elle fonctionne, ses motivations, sa réalité, ses enjeux sociaux, psychologiques ou relationnels, ses douleurs, bref, tout ce qui fait que cette personne est ce qu’elle est. 

Quand je jouais Judith dans Histoires de filles, parfois, je la trouvais « tête en l’air ». Pour bien l’interpréter je me devais de 1) ne pas la juger et 2) comprendre et même, approuver son comportement. Autrement, je n’aurais pas véritablement embrassé tout ce qu’elle était. Je me demandais « pourquoi agit-elle ainsi? » Alors, je trouvais les motivations qui justifiaient son comportement: elle avait manqué d’amour étant jeune par une mère absente, elle n’avait pas confiance en elle avec les hommes, c’est pourquoi elle accumulait les amants sans être capable de bâtir une vraie relation, elle avait une perception erronée de ce qu’est l’amour, etc. 

Quand il s’agit d’un personnage, il faut souvent inventer le passé de celui-ci. Mais quand il s’agit des gens qui nous entourent, les réponses bien réelles peuvent venir expliquer beaucoup de comportements… 

L’idée est donc d’avoir un profond et sincère intérêt pour l’autre, un désir de le connaître et de le comprendre. Mais attention: ça ne veut pas dire s’approprier ce qu’il est ou ce qu’il vit! Ça ne veut pas dire non plus approuver tous ses comportements! On est pas au théâtre ici! 😉

Se mettre dans la peau de l’autre: une valeur ajoutée

Se mettre dans la peau de l’autre, ça développe l’empathie. L’empathie est une qualité puissante car elle offre de l’appréciation à l’autre. Se sentant reconnue, la personne s’ouvrira au lieu de se fermer avec méfiance. 

Se mettre dans la peau de l’autre, c’est difficile, c’est un acte de générosité et ça demande de la volonté. Ça demande aussi une certaine dose de courage. Déployer ce courage est pour moi, une forme de leadership.

Oui, ça peut être confrontant parce qu’à un moment donné on se dit:  « Ok, je veux ben faire l’effort mais qui va me comprendre moi? Qui va se mettre dans MA peau ? » Je ne sais pas… Mais je sais qu’en restant dans une posture de fermeture à ce qui est différent de soi, à ce qui ne fonctionne pas comme soi, c’est certain que les relations ne s’amélioreront pas et les opinions et comportements resteront polarisés. 

En plus, vous savez quoi? Se mettre dans la peau de l’autre permet de mieux l’aimer.

Pourquoi ne pas essayer? Qui sait ce que votre ouverture à l’autre générera?

Vous aimeriez en parler? Voir comment vous pourriez plus vous mettre dans la peau de l’autre? Je vous invite à me contacter!

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