Parler avec impact!

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 L’autre jour, j’ai une nouvelle cliente qui m’expliquait vouloir améliorer sa prise de parole en public parce qu’elle sentait toujours énormément de stress lorsqu’elle devait le faire. Son désir était d’avoir des communications claires et percutantes pour avoir plus de crédibilité et d’impact. 

Je lui demandai de m’expliquer comment elle se sentait lorsqu’elle prenait parole et elle partagea ceci avec moi: 

  • J’ai peur de dire une connerie
  • J’ai peur de mal m’exprimer ou d’être mal comprise 
  • J’ai peur que ça paraisse que je suis stressée
  • J’ai peur de me tromper
  • J’ai peur d’être jugée. 

Puis, je lui ai demandé si elle ressentait toujours ces symptômes et elle me répondit: 

« Quand je suis devant mon équipe, ça va, je suis capable de m’exprimer. C’est plus difficile avec mes pairs ou mes supérieurs. » 

Un réponse révélatrice

Être stressé à prendre parole devant ses pairs ou ses supérieurs m’indique autre chose qu’une difficulté à parler en public. Comprendre que le stress peut varier selon l’auditoire est très révélateur.

Le vrai problème pourrait être défini comme un manque de confiance en soi mais ce ne serait pas suffisant. Selon mon expérience, c’est surtout la peur d’afficher son leader devant certains individus parce que ceux-ci nous intimident, nous font perdre nos moyens. Par exemple, les pairs et les patrons mais ça pourrait être n’importe qui à qui l’on donne du pouvoir: un client, les ados insolents, les personnes en position d’autorité (policiers, juges, etc), son conjoint, parents, etc. En fait, la peur de parler en public qui se manifeste par l’anxiété, la confusion, la peur de dire une connerie est le résultat de la perte de contrôle de l’orateur. À partir de là, il est impossible d’avoir de l’impact dans ses allocutions. Et la spirale d’enfer commence…

Être intimidé

Prendre parole en public, c’est stressant, on le sait! Même si on est très habile et confiant, il y a toujours un petit stress qui nous habite. Ce stress est normal et je dirais même qu’il est précieux et important car il joue un rôle de catalyseur de concentration. Il nous incite à nous aligner pour livrer une bonne présentation. 

Mais lorsque les symptômes de stress s’amplifient devant certaines personnes, il est important de décortiquer pourquoi ces individus ont cet impact sur nous. C’est comme si soudain, les rôles étaient inversés! Ce n’est plus l’orateur qui parle avec impact mais plutôt le public qui a un impact sur l’orateur qui lui a perdu ses moyens!

Prendre conscience qu’on est intimidé par certaines personnes est un exercice important et trouver des outils pour reprendre son « territoire d’orateur » est fondamental. C’est la posture de l’orateur.

La posture de l’orateur

« Prendre parole en public, c’est afficher son leader. C’est accepter d’ÊTRE

devant les autres. »

J’utilise cette phrase régulièrement pour faire comprendre que prendre parole en public demande beaucoup de courage, le courage d’être soi-même devant une masse d’auditeurs critiques.

Ça veut dire que la personne qui va devant le public décide et ce, en toute conscience de se tenir debout avec ses craintes, ses insécurités, ses maladresses et sa fragilité devant un auditoire qui peut sembler parfois hostile. 

Ça veut dire aussi que la personne assume le leader qu’elle est et, dans une certaine mesure, l’impose à l’auditoire. 

Ça va encore plus loin! Prendre parole c’est décider de diriger l’auditoire, c’est être le capitaine, le maître d’oeuvre, le leader pour le temps de la présentation. Ça demande de l’audace. C’est comme dire: « vous allez m’écouter, vous allez faire ce que je vous dis de faire, c’est moi le boss. » Ça demande de l’aplomb. Une amie me disait: « Je vais revêtir ma robe de fierté avant ma présentation. » Je trouve l’image belle et très inspirante!

Soyons clair, être stressé quand on a à parler en public, c’est normal. Être intimidé également. Il y a des gens qui nous font perdre nos moyens, c’est comme ça. L’idée c’est de trouver des outils pour reprendre son pouvoir et ainsi, arrêter de le donner aux autres. 

Comment? 

  1. Sauter sur toutes les occasions qui se présentent pour se pratiquer à parler en public. TOUTES! Devant toutes sortes de personnes. Pour que le rôle d’orateur devienne une seconde nature. 
  2. Faire équipe avec soi-même, c’est à dire, accueillir cet état de fragilité avec bienveillance au lieu de se saboter.
  3. Essayer de comprendre les raisons qui font que l’on perd ses moyens devant ces individus en particulier. Est-ce leur personnalité? Leur statut? La relation que l’on a avec eux? Nos perceptions? 
  4. Se donner le droit d’être en période de mutation, d’instabilité sur une période plus ou moins longue. Le cerveau est habitué à se saboter, il n’acceptera pas de changer son habitude si facilement… Il faut se donner le temps d’explorer cette posture de leader public, de s’observer dans ce nouveau rôle et de l’apprivoiser. 
  5. Prendre un accompagnement, ça va plus vite!  ?

L’idée c’est d’afficher son leader avec authenticité et  fierté.

Et ainsi, PARLER. AVEC. IMPACT. 

 

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