Gestion de l’anxiété par génération
L’autre jour, une cliente m’a demandé une activité de consolidation d’équipe en partageant avec moi son malaise avec les différents comportements de ses employés. Elle justifiait ces différences par la génération à laquelle chacun appartient, mettant en lumière, entre autres, le désintérêt de certains de l’anxiété vécue par d’autres.
Anxiété: état psychologique et physiologique caractérisé par des composants somatiques, émotionnels, cognitifs et comportementaux.
J’ai envie de te demander: fais-tu de l’anxiété, toi? Je crois que la majorité d’entre nous pourrions répondre « oui » sans hésiter… Dire que c’est un mot « à la mode » serait réducteur, mais je crois pouvoir affirmer que ces temps-ci, beaucoup d’individus en ressentent. Bienheureux celui qui ne vit pas d’anxiété par les temps qui courent…!
Je me suis penchée sur cet état généralisé en me demandant: comment chacun vit et exprime son anxiété? Et, y a t’il des différences selon la génération à laquelle nous appartenons?
De belles découvertes!
Tout le monde ne réagit pas de la même manière devant une réaction de stress ou d’anxiété, évidemment. Et pour tenter de mieux comprendre les différentes réactions, j’ai demandé à Chat GPT de me sortir des données sur la façon de gérer l’anxiété selon les générations. Même Chat GPT semblait surpris de ma question! Mon intention derrière cette recherche n’était pas de faire des catégories mais j’étais curieuse de voir si le style de réaction de l’individu pouvait être influencé par la génération à laquelle il appartient. Et j’ai fait de belles découvertes!
Regarde le tableau en haut!
J’aimerais attirer ton attention certains éléments de ce tableau:
- le rapport à l’anxiété des Boomers versus les Z: les boomers refoulent leur anxiété tandis que les Z la revendiquent. Ajoutons la réaction des X qui camouflent leur anxiété. Déjà, veux, veux pas, on a ici une possibilité de conflit entre deux individus puisque leur réaction à l’anxiété est diamétralement opposée. Qui a raison dans cette situation? Celui qui refoule en se disant: « je ne suis pas au travail pour étaler mes états d’âme! Je suis au travail pour travailler! ». Ou celui qui revendique en disant: « Je dois être à l’écoute de mon état sinon, je ne serai pas productif ». Quelle posture favoriser? Qui a raison?
- Revenons au X qui désire s’arranger tout seul dans la gestion de son anxiété en faisant son indépendant. Je me reconnais beaucoup dans cette façon de réagir. Lorsqu’on camoufle ou qu’on refoule un sentiment, on est assurément irrité par celui qui l’exprime avec facilité. Là aussi, on est en situation de possible conflit. Qu’en penses-tu? La question intéressante à se poser c’est: « qu’est-ce que ça me fait que l’autre exprime son anxiété? » Ou « qu’est-ce que ça génère en moi? ». Et celui qui s’exprime peut se demander: « quels sont les impacts de mon expressivité sur les autres? »
- Dernière remarque importante: tout le monde à un réel besoin de reconnaissance et de bienveillance. Point barre. Peu importe la génération à laquelle on appartient. S’agit de savoir de quelle manière chacun aime recevoir de la reconnaissance.
Lors de l’atelier, un Z a pris parole en revendiquant un besoin d’arrêter de mettre les gens dans des catégories. Il est devenu un peu émotif dans son plaidoyer (typiquement Z, ils sont à l’aise de se rendre vulnérables devant les autres, et c’est une grande qualité). Je lui ai donné raison, il est clair que vouloir catégoriser les gens est réducteur. N’empêche, pour réussir à mieux se comprendre, n’est-il pas intéressant de se questionner sur nos comportements et de réaliser que oui, il y a certaines différences dans nos réactions selon comment on a été éduqué et surtout, à quelle époque?
Je trouve que ce tableau par génération permet d’ouvrir la discussion sur le sujet délicat de l’anxiété. Délicat car il touche notre vulnérabilité et plusieurs pourraient se sentir fragilisés voire menacés d’aborder ce sujet. Pourtant, par les temps qui courent, l’anxiété est palpable et c’est jouer à l’aveugle que de vouloir l’occulter. Ce tableau est un levier de départ pour apprendre à se connaître qui n’est évidemment pas parfait… La communication ouverte est fondamentale pour accepter nos différences et mieux se connaître.
Au final, tout le groupe était d’accord pour dire que peu importe la génération à laquelle on appartient, le désir de chacun est d’avoir le sentiment d’être reconnu dans son unicité. Être reconnu fait partie des piliers de la motivation intrinsèque. Peut-être que prendre le temps de reconnaître chacun des membres de l’équipe en s’écoutant et en reconnaissant nos différences et nos besoins réels favoriserait une baisse de l’anxiété générale…
Tu aimerais aller plus en profondeur dans ce sujet? Contacte-moi!