Leader bienveillant
«Tu dois faire droit aux autres. Le moyen, c’est de penser toujours que chacun t’est supérieur par quelque endroit, et de lui reconnaître cet avantage, en t’effaçant, en le mettant sur ton terrain. Intéresse-toi vraiment aux autres, c’est le moyen de leur inspirer de l’intérêt. Pas de hauteur, de raideur, d’orgueil. Attache-toi à ce que chacun a de bon, de meilleur, et non à son côté faible. »
Cet extrait vient du texte: « Les fragments d’un journal intime » de Henri-Frédéric Amiel sur le leadership. Tenez-vous bien: il a été écrit en 1848… Je viens de découvrir cet auteur, poête, philosophe, enseignant et je suis éblouie! Il a inspiré plusieurs auteurs et philosophes qui l’ont succédé dont Tolstoï.
C’est Olivier Schmouker du journal Les Affaires que je lis régulièrement et qui m’inspire (Salutations et merci Monsieur Schmouker!) qui a publié dans son texte du 28 mai dernier « Un truc puissant pour booster votre leadership » des extraits du Journal intime de Amiel. Je vous invite à le lire également, évidemment.
J’ai été impressionnée par l’authenticité du discours de Amiel, de sa transparence. De plus, je trouve que son texte est totalement d’actualité. Je réalise combien il a toujours été difficile de rester authentique et honnête dans nos relations avec autrui. Surtout lorsque l’individu se retrouve en poste de direction. Soudainement, il a le pouvoir de DÉCIDER. Cette posture offre le pouvoir de choisir mais impose également la responsabilité à l’individu de prendre de lourdes et importantes décisions qui auront un impact sur des gens.
C’est difficile d’être gestionnaire
Ça demande une grande connaissance de soi, de ses limites, de ses forces d’où l’intérêt d’avoir un accompagnement qui aide en ce sens. Ça demande aussi une grande connaissance de son capital humain. À qui ai-je affaire? Quelles sont les forces de chaque individu afin que je laisse toute la place à chacun lorsque c’est pertinent?
Ça demande de l’humilité et une volonté de servir.
Je me demande si tous les gestionnaires qui arrivent en poste ont cette vue de l’esprit…
D’où l’importance de créer une relation de confiance avec les membres de son équipe. «… Le moyen, c’est de penser toujours que chacun t’est supérieur par quelque endroit, et de lui reconnaître cet avantage, en t’effaçant, en le mettant sur ton terrain. » Henri-Frédéric Amiel
Avoir confiance
Schmouker dit: « En effet, lorsque les employés qui font partie d’une équipe éprouvent une «profonde confiance» envers leur boss, alors, en moyenne, 45% d’entre eux sont pleinement engagés dans leur travail. Oui, 45%. Presque 1 sur 2. »
Avoir confiance c’est avoir le sentiment que je peux compter sur la personne, qu’elle ne me fera pas faux bon. Ça peut aller jusqu’à sentir que cet individu ne me trahira pas. C’est important la confiance que l’on a envers son supérieur. C’est pratiquement le gage de la réussite ou de l’échec. Mais, j’en ai déjà parlé…
Et l’engagement au travail?
Dans son texte, Schmouker partage des statistiques sur l’engagement au travail des travailleurs du Canada. « Qu’en est-il, au juste, du Canada? La situation n’est guère reluisante : 17% sont pleinement engagés; et donc, 83% se contentent d’aller travailler parce qu’il le faut bien. »
Sur ce sujet, j’aimerais partager avec vous le fruit de mes propres recherches. Il semble que pour être engagé, le travailleur, et ce, peu importe son rang hiérarchique, doit combler 3 besoins:
- Le sens: être sur son « X » ou en direction de. Être en accord avec les valeurs de l’organisation. Être en mesure de s’identifier à ce qui représente l’organisation.
- Le pouvoir: avoir du pouvoir-d’agir dans l’exercice de nos fonctions. Sentir qu’on nous fait confiance et que nous pouvons organiser notre travail à notre manière sans se sentir toujours surveillé.
- La reconnaissance: être apprécié pour ce que l’on fait. Sentir que notre apport est important et reconnu.
Si vous avez un score de moins de 7/10 à l’un de ces trois éléments, il faut vérifier votre niveau de satisfaction au travail et évaluer combien de temps vous serez en mesure de rester dans cette posture. Car, lorsqu’un de ces besoins est carencé, il a un impact sur votre mobilisation et risque de vous faire perdre lentement mais surement votre motivation au travail.
Cet exercice est valable pour n’importe quel travailleur, de l’employé syndiqué au CEO. Est-ce que dans votre travail, ces trois besoins de base sont comblés?
La force de l’équipe
Un autre élément du texte de Schmouker m’a interpelé: Un point intéressant : le simple fait de travailler au sein d’une équipe – ce qui est le cas de 72% des Canadiens en âge de travailler – augmente les chances d’être engagé dans son travail. Ainsi, 20% des Canadiens qui travaillent dans une équipe sont engagés, tandis que ce n’est le cas que pour 8% de ceux qui ne travaillent pas dans une équipe. Les chances sont donc deux fois et demie plus élevées.
Je ne suis pas surprise de cette statistique parce qu’on le sait, quand on fait partie d’un groupe, on développe un sentiment d’appartenance pour celui-ci. On s’engage, on le respecte et même parfois, on vénère ce groupe qui nous le rend bien. L’équipe, cette force vive de la réussite lorsqu’elle est bien ficelée est un autre gage de pérennité de l’entreprise.
Alors, quand on fait partie d’une équipe forte et authentique, dirigée par un leader bienveillant en qui l’on a confiance et qui nous transmet une vision inspirante, on est honoré de s’engager pour cette mission qu’on considère plus grande que soi.
C’est ce que dit le dicton: « Tout seul on va vite, ensemble on va loin. »
Mais, TOUT PART DE SOI. De cette volonté de se remettre en question, d’écouter son entourage, de lui faire de la place, de reconnaître ses propres limites, d’avoir le courage de s’excuser, l’humilité d’apprendre et la fierté de faire rayonner ses forces.
« L’homme ne devient homme que par l’intelligence, mais il n’est homme que par le cœur. Savoir, aimer et pouvoir, c’est là la vie complète. » Henri-Frédéric Amiel, Fragments d’un journal intime.
Vous désirez que votre équipe soit une vraie force de mobilisation? Contactez-moi. J’ai un super parcours à vous proposer!