N’oublions pas de célébrer!
Vous dire le temps des Fêtes de m… que j’ai eu!
Je sais bien que je ne suis pas la seule, mais je l’ai trouvé particulièrement pénible cette fois ci! C’est probable que j’aie trouvé ma situation pire parce que justement, c’était le temps des Fêtes…
Voici ma petite histoire:
J’ai eu un automne de rêve! Sincèrement. J’ai dépassé mes objectifs prévus, j’ai développé des nouveaux clients, j’ai fait des interventions qui ont atteint la cible selon les commentaires reçus, bref, j’avais le vent dans les voiles et je me dirigeais vers le fameux temps des Fêtes avec une fierté que je n’ai pas souvent sentie, un sentiment de satisfaction et de joie profonde!
Le vendredi 17 décembre, je fermais boutique pour deux semaines. J’avais prévu ma soirée: un bon souper avec mon beau, probablement du restaurant et des bulles pour fêter la fin d’une saison particulièrement intense dans tous les sens et le sentiment du devoir accompli. J’étais si heureuse de prendre ce temps, oui pour me reposer mais j’avais également une chose importante à faire pendant ce temps de repos: célébrer!
J’avais tant de choses à célébrer: mon automne professionnel, le plaisir de se retrouver entre amis parce que l’occasion le permet, (en général dans le temps des Fêtes, tout le monde est au ralenti et plus disponible), les fêtes familiales précieuses, et bien sûr, la naissance de Jésus…
Le 14 décembre, le client avec qui je terminais cette saison de rêve m’appelle pour m’informer que nous ne ferons pas les deux jours prévus d’activité car le gouvernement recommande de retourner en télétravail. Première balloune qui pète: la finale de ma saison se termine en queue de poisson… Oh, ce n’est pas la fin du monde, les journées seront reportées en 2022… Mais quand même, il faut savoir que j’ai mis des dizaines d’heures dans la préparation de ces journées, mon matériel est prêt à être distribué aux participants et surtout, mon cerveau est préparé à animer pendant deux jours!
Bon, on fait avec, on commence à être habitué à changer les trajectoires mais quand même, ça agace…
Mais ce n’est pas tout. Le 17 décembre au soir, je commence à me sentir mal… Une grande fatigue s’empare de moi… Je me dis que c’est normal, j’ai eu un gros automne… Mais, vous aurez deviné, deux jours après, j’ai mon résultat de test PCR Positif à la Covid-19.
Non, je ne célébrerais pas la fin de cette saison formidable comme je l’avais tant rêvé. À la place, j’allais m’isoler pendant 10 jours, être seule et vivre de l’anxiété craignant que la situation ne dégénère… (Finalement, tout a bien été, à peine un rhume mais… beaucoup de stress!)
J’ai donc été en confinement du 17 au 27 décembre: joyeux Noël!
Je sais, je ne suis pas la seule et je me consolais en me répétant cette triste vérité.
Lorsque j’ai terminé ma quarantaine, on nous a annoncé que nous devions fêter l’arrivée de la nouvelle année en bulle familiale…
Ça été ça, mes vacances de Noël.
Le 3 janvier au matin, mon sapin était au chemin et j’étais de retour au boulot à temps plein. Vers le 5, j’ai commencé à sentir non plus de la fatigue, mais de la colère. Je me sentais frustrée et je ne savais pas trop pourquoi jusqu’au moment où j’ai compris: j’avais un besoin profond de célébrer!
Célébrer, ce n’est pas juste « faire le party ».
- Célébrer ça marque la fin d’une saison ou le début d’une autre. D’ailleurs, avez-vous remarqué que nos fêtes traditionnelles marquent également le début de chaque saison? L’arrivée de l’hiver est célébrée avec Noël, l’arrivée du printemps avec Pâques, l’arrivée de l’été avec la St-Jean-Baptiste et l’arrivée de l’automne avec l’Action de Grâce.
- Célébrer souligne un passage important comme le bal de finissants à la fin du secondaire ou le départ de quelqu’un de précieux, par exemple. On a besoin de vivre ce genre de passage. Ça donne un repère dans le temps. Sans oublier les anniversaires de naissance.
- Célébrer, c’est partager avec des gens qu’on aime un simple moment de plaisir parce que la célébration ne souligne pas seulement les moments charnières de notre vie. C’est prendre du bon temps avec eux.
- Célébrer, c’est mettre l’accent sur autre chose que les responsabilités ou les devoirs, c’est faire de la place à la légèreté, à l’insouciance le temps d’une soirée. C’est rire et ne pas s’en faire!
- Célébrer, c’est alimenter le feu de la joie, du plaisir.
- Célébrer, ça donne l’élan pour continuer.
Vous dire combien j’ai besoin de célébrer ces temps-ci… Vous dire combien je comprends ceux qui ont envie d’être délinquants… et ceux qui le sont!
Depuis deux ans, nous sommes résilients, dociles, de bons soldats qui appliquons les consignes et respectons les règles. Nous nous privons de voir notre monde et nous sommes raisonnables. Nous sommes extraordinaires, ne trouvez-vous pas?
De grâce, quand c’est possible, n’oublions pas de célébrer! Le temps d’un moment, sortons de cette séquence de grande noirceur. Devenons légers!
Toutes les raisons sont bonnes pour les petites célébrations: mon 7 kms de ski de fond, mes 15 000 pas sur le Mont Royal, la signature d’un nouveau contrat, la fin de la maîtrise de ma soeur, le changement d’emploi d’une copine, la fin des rénos de la cuisine… Et même, il peut n’y avoir aucune raison, si on veut! Le prétexte d’essayer une nouvelle recette, un nouveau drink ou essayer un nouveau jeu de société peuvent très bien être d’excellentes raisons de célébrer!
Sortons de la morosité généralisée. Trouvons des raisons de célébrer pour alimenter la joie, le feu intérieur.
Et en ce qui concerne la célébration de mon automne 2021? Et bien, j’ai décidé qu’à la place, j’allais célébrer une ANNÉE entière de grandes réalisations! Ma célébration sera donc l’été prochain (c’est plus facile l’été d’habitude…) Watch out, ça va être laid!! ;-))
Je vous laisse, faut que j’aille travailler…!!