Ce qu’on attend d’un leader
J’ai une question pour vous: selon vous, quelles sont les attentes des gens envers leurs leaders?
Avant de poursuivre, svp, prenez deux minutes (ou deux secondes) pour répondre à cette question.
La semaine dernière, j’ai participé au congrès de mon association de coach, ICF Québec.
Plusieurs ateliers étaient offerts dont celui de Jorj Helou, CRHA, PCC de Leader Zone qui était très intéressant. C’est d’ailleurs la question qui nous a été posée en début d’atelier: Quelles sont nos attentes envers nos leaders et ce, peu importe le leader, qu’il soit un politicien(ne), chef(fe) d’entreprise, chef(fe) d’église, chef(fe) de famille, etc.
Les réponses fusaient: de l’écoute, de l’authenticité, de la cohérence, de l’imputabilité, de la bienveillance, de l’empathie, une vision, etc!!
La firme Gallup a fait une étude profonde dans 52 pays et territoires sur cette question et je suis heureuse de partager avec vous quelques résultats intitulée: De quoi les gens ont-ils le plus besoin de la part des dirigeants ?
Gallup a posé deux questions :
- Quel leader a l’influence la plus positive sur votre vie quotidienne ?
- Maintenant, veuillez énumérer trois mots qui décrivent le mieux ce que cette personne apporte à votre vie.
Les trois mots que les gens utilisent pour décrire les dirigeants les plus positifs se répartissent en quatre thèmes.
- L’espoir se distingue comme le besoin dominant, représentant 56 % de tous les attributs associés aux leaders positifs, dépassant de loin le besoin clé suivant,
- la confiance (33 %).
- La compassion (7 %)
- la stabilité (4 %) combinées représentent environ un trait de leadership positif sur neuf mentionné.
L’ESPOIR!! À 56%!!!
Êtes-vous surpris de lire ce mot?
Pour les leaders, ce n’est pas rien de nourrir l’espoir des gens qui les suivent. C’est à la fois un immense privilège mais aussi une énorme responsabilité… Dans l’idée même de l’espoir réside la possibilité de décevoir, la crainte de la fin, de la mort… Jusqu’à un certain point, espérer est un acte de courage. « J’espère que ça va bien aller, car si ça ne va pas bien, les conséquences seront dramatiques ».
L’étude de Gallup fait ressortir 3 éléments que les leaders dirigeants d’aujourd’hui et de demain doivent comprendre:
1. Tout d’abord, les dirigeants doivent comprendre les besoins de leurs subordonnés.
Cela renforce non seulement la relation entre eux, mais augmente également les chances que leur leadership ait un impact positif et durable. Cependant, tous les dirigeants ne satisfont pas naturellement les quatre besoins que sont l’espoir, la confiance, la compassion et la stabilité.
On en parle souvent, être à l’écoute des autres et les comprendre favorise la relation de confiance et l’engagement des employés. C’est une compétence importante que doit avoir le leader et si ce n’est pas naturel chez lui, avoir la volonté de la développer sera bénéfique pour l’engagement de son équipe. “L’espoir n’est pas une formule mais une pratique.” Proverbe africain.
2. Logiquement, pour arriver à comprendre les autres, il faut d’abord que le dirigeant se connaisse lui-même.
Comprendre ses talents naturels et les développer en atouts grâce à ses connaissances et ses compétences peut révéler les styles de leadership uniques de chacun et lui permettre de capitaliser sur ses points forts. S’appuyer sur ses forces permet aux dirigeants de créer des pratiques durables et performantes qui font ressortir le meilleur d’eux-mêmes – et de ceux qui les suivent.
Connaître ses forces de leader et développer ses compétences procure de la fierté et de la satisfaction pour le leader qui agit en cohérence avec qui il est. Ainsi, les bottines peuvent suivre les babines avec authenticité, sans mensonge ou présomption. « Nous devons accepter une déception limitée, mais ne jamais perdre l’espoir infini . » — Martin Luther King, Jr.
3. Les leaders les plus performants possèdent également une compréhension approfondie des exigences de leur rôle et des attentes qui y sont liées.
Ils réussissent, quels que soient leurs rôles, leurs organisations et leurs secteurs d’activité, en fédérant de multiples équipes et en prenant d’excellentes décisions, contribuant ainsi à la raison d’être et à la performance de leur organisation. Plus les leaders sauront apporter à leurs collaborateurs espoir, confiance, compassion et stabilité en s’appuyant sur leurs atouts uniques et en les appliquant aux spécificités de leur rôle, plus ils réussiront.
Être leader, c’est une immense responsabilité car en plus de devoir donner une vision, de la suivre même si parfois on se trouve en eaux troubles, il faut aussi fédérer les gens autour de cet objectif avec confiance et ouverture. Confiance qu’on va y arriver et ouverture envers les inquiétudes des gens qui nous accompagne dans cette aventure. C’est comme jouer le rôle de coach, coach d’espoir! « L’espoir… l’espoir face à la difficulté… l’espoir dans un contexte d’incertitude… l’audace de l’espoir! En fin de compte, il est le plus grand don de Dieu. Cette croyance dans les choses ne se voit pas. Cette croyance en des jours meilleurs. » Barak Obama
L’espoir! Que j’ai trouvé ce mot puissant et plein de sens! Dans la situation actuelle en mutation continue, l’espoir reste ce que nous avons de plus important pour poursuivre nos objectifs. L’espoir d’un monde meilleur, plus inclusif, plus égalitaire, plus noble…
« La fin de l’espoir est le commencement de la mort. » Charles de Gaulle
Je nous souhaite à tous beaucoup d’espoir!
https://www.gallup.com/workplace/655817/people-need-leaders.aspx#:~:text=