La créativité comme nourriture de base

 dans Alimenter l'espoir, Allumer, Confiance, Créativité, Inspiration, S'ouvrir à autre chose, Travail d'équipe

L’année 2025 en est une de grands bouleversements et je ne fais pas exception!  J’entre dans la dernière partie de cette drôle d’année avec une seule idée en tête: mordre à pleine dents dans ma nouvelle vie! 

Mes mots ne sont pas trop forts. La dernière année et demi a été des plus challegeante pour moi, croyez-moi! Pendant un certain temps, je n’étais plus que l’ombre de moi-même… Toutefois, je tentais de garder le cap de ce que j’ai envie d’accomplir professionnellement via mon entreprise, Hémisphère Formation.

S’il y a une chose qui m’a toujours alimentée et qui continue à le faire encore aujourd’hui c’est assurément la Créativité. 

J’aime tout de la créativité, la mienne ou celle des autres. La créativité est ma nourriture de base. Il n’y a rien de plus jouissif que d’être surprise, de pouvoir dire « Oh que je ne l’ai pas venu venir! » que ce soit le punch d’une blague, une façon novatrice de monter un spectacle, une innovation qui bouscule les normes établies. J’aime être étonnée, désarçonnée. J’aime devoir me questionner, revoir mon code de valeurs. J’aime perdre l’équilibre! J’appelle ça « des accidents de cerveau ». 

C’est ce que je m’applique à faire dans mes ateliers avec les équipes. Par des techniques d’impact, entre autres, je fais vivre aux gens des expériences surprenantes leur permettant de voir autrement. Ils en ressortent surpris et cette posture favorise l’ouverture et éventuellement, le changement de comportement. La créativité est le moteur, le déclencheur de l’ouverture et du changement.

Parfois, je me sens moins pertinente, moins inspirée… je traverse des passages avides. Qu’à cela ne tienne, je garde en moi cet espoir que je vais rebondir avec une nouvelle idée, un nouveau projet inspirant! La créativité ne m’a jamais déçue. Il y a des moments où elle est moins foisonnante que d’autres, mais elle finit toujours par revenir, forte et fière, avec un petit sourire en coin sous-entendant: « j’te l’avais dit!! » 

Ma mission: créer un milieu de vie foisonnant de créativité pour moi et pour tous ceux qui m’entourent! 

Je me suis toujours entourée de gens ayant cette capacité à me surprendre. Et, il y a des vrais pros dans ce domaine! C’est le cas de mon ami Miguel Aubouy, que je qualifie de chercheur en innovation. Il explique, entre autres, le processus de création d’innovations passées nous permettant de comprendre les résultats que nous connaissons. Parfois, c’est par accident. Parfois, c’est par acharnement. Toujours, c’est fascinant! 

C’est avec plaisir que je partage avec vous ce mois-ci l’éditorial de son Journal de la pensée Clandestine: Le concept de séparation des effets en innovation (en lien avec l’IA). Question de vous permettre de perdre l’équilibre, vous aussi!

Et si cette lecture vous interpelle, je vous invite à vous inscrire à son journal.

Bonne lecture! 

 

Le concept de séparation des effets en innovation

Le domaine de l’innovation est un jardin de confusions. Et celui qui se penche sur ce jardin ne tarde pas à comprendre que toutes ces confusions sont savamment entretenues. Pourquoi ?

Parce que l’innovation est le réacteur nucléaire de notre civilisation et personne n’a envie que nous en sachions trop sur un sujet aussi majeur.

C’est ainsi que l’on confond innovation et progrès.

Si vous êtes capable de faire un produit moins cher, plus léger, moins consommateur d’énergie ou de ressources, c’est un progrès.

Mais vous améliorez un produit existant. En aucun cas c’est une innovation : la création d’une chose nouvelle qui se diffuse largement.

L’innovation est toujours un double mouvement : vous créez quelque chose et vous détruisez autre chose, en même temps.

Lorsque Picasso invente le cubisme, à Paris, en 1907, il rend obsolète l’art pictural classique en occident (c’est notamment pourquoi on lui refusera la nationalité française. C’est une anecdote étonnante tirée de « l’innovation comme science »).

Le point important est celui-ci : la création et la destruction ne se produisent pas au même endroit et elles ne concernent pas les mêmes personnes. C’est le concept de « séparation des effets » qui est décrit dans le livre « De quoi la créativité est-elle le nom ? ».

Ce concept admet des conséquences immenses à tous les niveaux : individuel, organisationnel, politique. Il est notamment à l’origine de la haine dont les personnes innovatrices sont l’objet qui explique en grande partie la difficulté d’innover.

D’ici trois mois, les éditions Nullius in Verba vont publier la première bande dessinée réalisée avec une IA par des personnes qui n’ont aucune expertise en dessin. Nous aurons l’occasion de célébrer cet accomplissement.

Mais prenons le temps de penser à la quantité faramineuse de destruction que cette innovation va générer. Et posons-nous cette question : ne devrions-nous pas être consultés, en tant que communauté, sur le choix des innovations que nous acceptons ? Après tout, il s’agit de notre identité collective qui est altérée sans que nous ayons notre mot à dire.

Miguel Aubouy

Fondateur Editions Nullius in Verba

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