Reconnaître les employés pour ce qu’ils SONT et non pour ce qu’ils FONT.
« …dans tous les environnements de travail, certaines conditions doivent être présentes pour qu’un employé puisse prendre ses aises et s’épanouir au sein de son équipe. Indépendamment de sa fonction ou de son statut hiérarchique, l’employé doit avoir le sentiment d’être utile, compétent et apprécié. » Isabelle Bédard, CRHA
http://www.portailrh.org/expert/ficheSA.aspx?f=110620
Qu’on se le dise !
Il paraît que le besoin de reconnaissance de l’humain vient tout de suite après celui de manger et de dormir… Cette affirmation est étonnante, n’est-ce pas ? Mais, pensons-y. Qui n’aime pas être reconnu ? Qui ne se sent pas heureux après avoir reçu un compliment personnalisé ? Personne !
En tout cas, pour ma part, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai tellement toujours eu besoin de reconnaissance que j’en ai fait un métier ! Le métier par excellence qui dit : « reconnaissez-moi, s’il vous plaît ! », le métier de comédien…
J’aime aussi l’extrait qui dit : « Indépendamment de sa fonction ou de son statut hiérarchique ». C’est vrai. Le gestionnaire, le directeur ou le propriétaire ne sont-ils pas des humains d’abord et avant tout ? Eux aussi ont besoin de reconnaissance !
Alors, comment s’assurer que chaque individu se sente utile, compétent et surtout apprécié en milieu de travail?
Du temps. De la volonté.
Il faut y mettre du temps et de la volonté. C’est comme vouloir perdre du poids. On ne peut pas aller une seule fois au centre sportif et voir un changement significatif ou même un infime résultat. Malheureusement, ce n’est pas si rapide ni magique. Si seulement…
D’abord du temps pour prendre conscience que le modèle actuel de communication entre les différents niveaux hiérarchiques est désuet, qu’on ne peut plus « diviser pour régner » ou ordonner et croire que l’on sera respecté.
Et de la volonté pour aller de l’avant afin de changer le modèle actuel et développer de nouveaux paradigmes de relation basés sur le respect, la reconnaissance et l’unicité de chacun.
Le cadeau en signe de reconnaissance
J’ai une mauvaise nouvelle à vous apprendre. Les gestionnaires qui croient donner de la reconnaissance aux employés en donnant un cadeau à l’occasion n’atteindront jamais la cible de voir leurs employés engagées, heureux au travail et disponibles.
Je sais, certains dépensent des milliers de dollars par année en cadeaux de toutes sortes, de l’assiette à fromage assortie à son couteau au IPad… Et là, je vous entends me dire : « Ben là, qu’est–ce que ça leur prend pour être heureux ? Si ils ne sont pas contents, qu’ils aillent voir ailleurs ! »
Et le cycle du roulement de personnel se perpétue… Et chacun reste dans sa solitude. Et le patron continuera à payer pour former des nouveaux employés qui quitteront peut-être le bateau s’il ne changez pas ses façons d’être en relation. Et il restera insatisfait, déçu, frustré.
Le problème, c’est que le cadeau occasionnel n’est pas suffisant. L’employé aime bien recevoir des cadeaux, il va sans dire, seulement, ce n’est malheureusement pas une stratégie assez forte pour lui donner le goût de s’investir au travail. C’est que le geste de reconnaissance doit être empreint d’authenticité.
L’authenticité
Par authenticité je veux dire : sincérité, intégrité, désir de toucher l’autre, s’adresser à lui avec franchise. Pour qu’un individu se sente reconnu, il doit recevoir des messages authentiques qui viennent du cœur.
Sans quoi, le geste posé ne sert à rien. Même s’il a coûté quelques centaines de dollars…
Donner de l’appréciation à autrui, ça ne s’achète pas, c’est gratuit. L’appréciation demande un élan sincère. Le désir ardent d’offrir autrui quelque chose de significatif, qui a un sens pour lui, qui résonne en lui, qui le fait vibrer !
En fait, ce que ça coûte: du courage pour parler ou agir avec sincérité.
Pensez-y: est-ce que vous préférez recevoir une carte cadeau Renaud-Bray ou un commentaire comme: « Merci pour ton travail. Tu as fait toute la différence dans l’élaboration de ce projet. Sans toi, on y serait pas arrivé. »
Aux États-Unis, une étude révèle que 64% des personnes qui quittent leur emploi ne le font pas parce qu’ils n’aiment pas ce qu’ils font ou parce qu’ils veulent un meilleur salaire. Ils le font parce qu’ils ne se sentent pas appréciés.
L’appréciation pour contrer le roulement de personnel
Ce fait ne changera pas. L’appréciation au travail devient une stratégie de rétention de personnel. Un employé qui se sent utile, compétent et apprécié ne ressent pas le besoin d’aller voir ailleurs.
Au contraire ! Il prêche pour cette entreprise qui prend soin de lui, a même envie d’en donner plus, développe un sentiment d’appartenance, pense même à son patron le week-end !
C’est le début d’un temps nouveau!
Soyons clair : c’est terminé l’époque où l’on se mettait au service d’un patron, qu’il était roi et maître et que notre bien-être personnel était relégué aux oubliettes. Avant on disait : « Patron, qu’est–ce que JE peux faire pour toi ? » Maintenant on dit plutôt : « Patron, qu’est–ce que TU peux faire pour moi ? »
Les générations plus jeunes que moi (je suis une X!), les Y et les Z (bientôt) exigent dorénavant un traitement qui considère ce qu’ils SONT. Ils ne donnent pas autant de valeur que nous à ce qu’ils FONT. Ils préfèrent donner de la valeur à la collectivité et à leur bien-être personnel. Ils exigent une considération travail-vie personnelle. Ce qui veut dire des horaires souples, un environnement de travail agréable, moins de stress, des échanges signifiants, de la considération pour leur point de vue, un statut d’égal avec les autres, peu importe leur titre, leur âge, leur rang.
C’est comme ça. Ça fait peur, hein ?
Est-ce que ce texte vous parle ?
Croyez-vous qu’il soit nécessaire de modifier la façon de communiquer entre les gens afin de mettre de l’avant l’appréciation pour assurer le bien être des membres de chacun des membres de l’équipe, et ce, peu importe leur titre, âge ou rang ?
Avez-vous des outils efficaces de reconnaissance des employés dans votre organisation qui sont différents des systèmes de cadeaux impersonnels ? Si oui, j’aimerais beaucoup les connaître !
Avez-vous une méthode qui reconnaît au quotidien les membres de votre équipe de travail pour qui ils sont et non pas pour ce qu’ils font ? Si vous désirez un outil extraordinaire, suivez ce lien. Je vous propose également ce texte de mon blogue.
J’aimerais beaucoup vous entendre sur ce sujet ! Je vous en serais très reconnaissante !! ;-))
Catherine
www.hemisphereformation.com