Mission: gestionnaire
Le défi: savoir communiquer
Dans le cadre des formations que je donne en entreprise, il m’arrive de rencontrer des gestionnaires qui parfois, sont bien démunis devant la tâche qu’ils doivent accomplir. En fait, souvent, ils ont été parachutés au poste de gestionnaire sans être informés des dessous. On leur a dit : « Ça va aller, t’as les compétences ! » Et on les a ni plus, ni moins abandonnés dans leurs nouvelles fonctions. L’enthousiasme du début les encourage à relever le défi, mais rapidement, la réalité vient les surprendre… Car, quoiqu’on en pense, être gestionnaire implique des habiletés de communication et ce n’est pas tout le monde qui les possède. Généralement, la personne qui obtient ce poste est un grand spécialiste de son domaine. Mais, a t-il les compétences pour être le chef d’une équipe ?
Êtes-vous un dictateur?
Il est faux de croire que les habiletés de communication sont intrinsèques chez l’être humain. Certainement, il y en a qui sont très habiles, mais ce n’est pas le cas de tous. Soudain, l’image d’un dictateur que nous avons déjà côtoyé apparaît, n’est ce pas? Bien souvent, le nouveau gestionnaire à une vision restreinte de ce qu’est la communication. Et il arrive un jour ou l’autre à un cul de sac. Évidemment, cela arrive souvent en période de crise. Par exemple :
-
Le nouveau gestionnaire s’est mal exprimé sur sa demande et l’échéance est dramatiquement atteinte;
-
Une des employés s’est sentie « rabaissée » par le gestionnaire;
-
Un employé s’est chicané avec un autre et il doit réparer la situation;
-
Le nouveau gestionnaire est stressé par le travail et devient intransigeant.
Bref, toutes les situations de communication boiteuse peuvent mener à une efficacité déficiente de la production de l’entreprise. Et, de plus, tout le monde est malheureux au travail.
Bonne nouvelle: communiquer, ça s’apprend!
Le gestionnaire aux prises avec ces défis doit, dans un premier temps, prendre conscience de sa responsabilité dans la réussite de sa communication car c’est LUI le chef. Il est dangereux de croire que toute la responsabilité revient à la personne qui a « fait l’erreur ». Le gestionnaire détient une grande part de responsabilité dans ce qui arrive. Il est donc important d’en être conscient et de s’appliquer à avoir une bonne communication.
Comment ?
La première habileté, la plus imprtante à mon avis est l’ÉCOUTE. On dit souvent qu’il faut savoir s’exprimer, donner des consignes claires et limpides. Cela va de soit. Mais, il est encore plus important de savoir écouter. Écouter est souvent la meilleure façon de régler une problématique. Voici quatre mises en situation. Avant de lire ma solution, posez-vous la question sur ce que vous feriez, vous, dans cette situation.
Savoir ÉCOUTER est un gage de succès
-
Si je crois que je me suis exprimé clairement, est-ce que mon interlocuteur m’a bien compris ?
Savoir écouter c’est être en mesure de détecter que l’autre va dans la même direction que moi. Si nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes, j’ai beau être très clair, le travail ne sera pas fait correctement. Il est important de questionner l’autre pour m’assurer que tout est vraiment clair.
-
Si je reçois un employé qui veut formuler une plainte au sujet d’un autre employé, est-ce que je dois absolument solutionner la problématique ?
Savoir écouter c’est être en mesure de recevoir l’émotion de l’autre avec compassion sans vouloir absolument tout régler. L’employé est assez intelligent pour trouver ses solutions. S’il se sent accueillit, il sera rapidement créatif et trouvera la solution.
-
Si un employé a la réputation d’être toujours en train de se vanter, est-ce que je dois le réprimander ?
Savoir écouter c’est être en mesure de comprendre le message sous-jacent de ce genre de comportement. Cet employé a besoin d’être valorisé régulièrement pour son travail car il manque peut-être de confiance en lui. Il est plus sage de lui donner un feedback positif régulièrement.
-
Si je manque de sommeil car ma fonction de gestionnaire me fait faire de l’insomnie, est-ce que je dois démissionner ?
Savoir écouter c’est aussi savoir s’écouter, être en mesure de reconnaître ses propres limites. De plus, on a l’ouverture pour reconnaître celles des autres et les accueillir.
Ces sont des exemples de la grande habileté qu’est l’écoute. Difficile d’être un expert « écouteur » mais s’y appliquer même de façon maladroite assure une meilleure communication. Et les gestionnaires attentifs à cette habileté récoltent beaucoup de reconnaissance de la part de leur équipe.
Une formation complète
Dans la formation en communication interpersonnelle que je donne, nous allons en profondeur dans cette habileté. Nous découvrons également celle du « questionnement » et du « feedback ». J’en parlerai dans un prochain billet.
Cette formation inclue également le volet : « styles personnels de communication » qui permet de découvrir quel style de communicateur vous êtes et quel est celui des membres de votre équipe. À cela s’ajoute plusieurs outils pour vous permettre d’obtenir ce que vous désirez dans le respect total de l’autre. N’est-ce pas formidable ?
Je confirme: communiquer, ça s’apprend!
Cette formation est offerte en format de 3 heures pour les membres de la Chambre de la Sécurité Financière (CSF) et la Chambre de l’Assurance de dommages (ChAD). Elle donne 3 UFC.
À cela s’ajoute des jeux d’improvisation pour pratiquer les nouvelles connaissances et assurer une belle cohésion dans l’équipe.
Il est également possible de la recevoir sur une période plus longue, une journée ou plusieurs jours.
Je vous invite à communiquer avec moi pour plus d’informations ou pour discuter de votre besoin!